« Je ne suis pas contre les arbres, mais pas au détriment du stationnement »

Cette citation de Jean-François Gosselin provient d’un article du Soleil, paru le lendemain de sa première journée de campagne. La citation complète serait: «Moi quand je vais sur la rue Maguire pour aller manger ou prendre une bière, je ne veux pas plus d’arbres, je veux un stationnement. Je suis pour les arbres, mais pas au détriment du stationnement». La citation a été ridiculisée par plusieurs.

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/la-capitale/201704/27/01-5092582-quebec-21-veut-rejoindre-les-orphelins-politiques.php

Dans une chronique d’opinion, Claude Villeneuve (Journal de Québec) a attaqué les premières positions du nouveau candidat. Son collègue chroniqueur (et chroniqueur radio) Jérôme Landry a répliqué deux jours plus tard dans sa tribune. L’analyse de la rhétorique est intéressante ici:

http://www.journaldequebec.com/2017/04/29/lavenir-radieux-du-passe
http://www.journaldequebec.com/2017/05/01/ca-va-chauffer-a-quebec

CANDIDAT DES RADIOS ?

On sent déjà que l’arrivée d’un nouveau parti avec son futur candidat Jean-François Gosselin dérange l’ordre établi.

Déjà, des chroniqueurs comme mon collègue du Journal Claude Villeneuve se moquent de son discours pro-automobile, un discours qui tranche avec le politically correct des autres politiciens québécois.

Étiqueté comme le supposé «candidat des radios», Gosselin ne fait qu’occuper la place laissée trop souvent vacante par le maire dans les studios des cinq stations parlées de Québec.

Régis Labeaume refuse plus souvent qu’autrement les invitations à débattre qui lui sont envoyées.

La nature a horreur du vide dit-on, le maire et son entourage devront le réaliser.

Fred Têtu a répliqué à Villeneuve ainsi:

Claude Villeneuve écrivait les discours de Pauline Marois lorsqu’elle était première ministre. Un péquiste qui réagit dans le journal à l’entrée en scène d’un adéquiste, ça donne quelque chose comme ça (ce genre de texte, on en a eu des dizaines du temps de Mario Dumont, donc on s’y attendait et je pense que c’est de bonne guerre):

Sur la citation maladroite de Gosselin, sur le site Facebook, l’équipe de Gosselin a répliqué ainsi:

La principale critique qui nous est adressée se penche sur la citation de Jean-François à propos des rues conviviales. Apparemment, souligner que l’on souhaite maintenir les stationnements pour faciliter l’accès aux commerces des rues commerciales relève de l’hérésie.

Soyons clairs. Chez Quebec 21, nous considérons que la ville de Québec est magnifique. Des arbres matures bordent les artères de Charlesbourg, Limoilou, Loretteville, Sillery et toutes les autres agglomérations. Nous sommes fiers de la place que prend la nature sur les Plaines d’Abraham, au Bois-de-Coulonge, au domaine Maizeret et partout ailleurs dans la ville. Ces acquis seront évidemment maintenus et dans certains cas, revalorisés.

Or, une artère commerciale aussi achalandée que l’avenue Maguire par exemple, ne peut se permettre le virage que propose l’administration actuelle. Cette avenue, on l’adore pour ces commerces comme le chocolatier Eddy Laurent Chocolatier Belge, la Saucisserie Le p’tit Verrat ou le légendaire PAT RETRO. On s’y retrouve pour faire affaire avec la Caisse Desjardins de Sillery Saint Louis de France, découvrir la pizzéria No 900 ou rencontrer les professionnels de O2 Web . Nous pourrions faire la liste de la centaine de commerces qui s’y trouvent en se bombant le torse ; cette avenue est charmante, utile et agréable à fréquenter.

Nous ne souhaitons que le maintien de la situation actuelle. Ces commerçants ont déjà subi les contrecoups de la hausse abusive des taxes municipales commerciales. Ils ont dû s’adapter à l’ajout de parcomètres qui repoussent la clientèle de courte durée. Ces gens d’affaires sont résilients et forts, mais ils doivent aussi avoir les moyens de réussir.

Voilà ce que cette fameuse citation de notre chef voulait dire. L’environnement, la nature, les arbres ? Bien sûr ! Cependant, forcer un changement qui n’est pas nécessaire pour tenter de copier la recette venue d’ailleurs est irresponsable. Nos avenues commerciales sont toutes uniques et différentes, donnons-leur la chance de rester ainsi !

Laisser un commentaire